Oubliez les idées reçues : le décorateur d’intérieur ne se contente pas de poser des coussins ou de choisir la couleur des rideaux. Ce métier, qui flirte avec l’architecture, nécessite une vraie maîtrise technique et une attention permanente à l’évolution des tendances. Les propriétaires qui font appel à un professionnel cherchent bien plus qu’un simple coup de pinceau sur les murs : ils attendent une transformation, une vraie, menée par quelqu’un qui sait jongler entre contraintes, styles et attentes personnelles. Si l’univers de la décoration vous intrigue ou fait vibrer votre fibre créative, vous êtes au bon endroit.
Décorateur d’intérieur : études et parcours de formation
En apparence accessible, le métier de décorateur d’intérieur demande en réalité de solides bases pour se distinguer. La plupart des professionnels ont commencé par une formation technique, bien avant d’imaginer jongler avec le relief des murs ou la lumière d’un lieu. Voici les principaux chemins retenus par ceux qui cultivent leur expertise :
- Bac Pro agencement de l’espace architectural : pour structurer son savoir autour des principes du design et de l’agencement
- BTS design d’espace : pour entrer dans la pratique du projet, du croquis initial à l’organisation des volumes
- BTS agencement de l’environnement architectural : une spécialité qui renforce l’aspect technique et la gestion de projet
Choisir une formation flexible n’a rien d’illusoire quand l’agenda refuse de se plier. Pour celles et ceux qui veulent évoluer sans renoncer à d’autres obligations, l’Ecole Française propose un cursus à distance qui permet de progresser à son rythme et d’accéder rapidement à la réalité du terrain.
Quels diplômes pour exercer le métier ?
La diversité de parcours dans cet univers étonnerait plus d’un candidat. Le BTS design, le Bac Pro agencement de l’espace architectural, ou encore une licence professionnelle en architecture ou design figurent parmi les diplômes de référence pour ouvrir la porte à la profession. Certains optent pour des organismes spécialisés, sélectionnés selon leur ambition et le temps qu’ils consacrent à l’apprentissage. Résultat : chacun façonne sa propre trajectoire, qu’elle passe par de longues études ou une immersion progressive dans la gestion de projets réels et de missions en équipe.
Les qualités et compétences d’un décorateur d’intérieur
Travailler dans la décoration d’intérieur, c’est bien plus qu’aligner des couleurs ou coordonner des motifs. Le décorateur fait face à des demandes parfois floues et sait transformer de vagues envies en propositions solides. Son quotidien ? Être à l’écoute, traduire les désirs, convaincre, sans oublier d’argumenter quand il propose de sortir des sentiers battus. Pour chaque client, il doit composer avec autant de personnalités différentes que de projets confiés.
La réussite passe aussi par des compétences qui vont bien au-delà de l’esthétique. Pour illustrer le cœur de ce métier, citons quelques atouts clés :
- Solide connaissance des normes de sécurité et des obligations qui encadrent tous les acteurs du bâtiment
- Maîtrise du dessin technique, outil indispensable pour collaborer avec artisans, architectes ou bureaux d’étude
- Gestion fluide de logiciels de CAO et DAO comme AutoCAD ou SketchUp, essentiels pour élaborer et présenter les idées de façon professionnelle
Une veille constante des nouveautés, des matériaux aux tendances, reste indispensable pour ne pas stagner dans un univers où tout évolue rapidement. La capacité à s’adapter distingue ceux qui durent des simples exécutants passagers.
Combien gagne un décorateur d’intérieur ?
Le niveau de rémunération ne s’improvise pas et dépend de la réputation, du nombre de chantiers gérés et de l’épaisseur du carnet d’adresses. Pour un profil débutant, la rémunération démarre généralement autour de 25 000 euros bruts annuels, soit l’équivalent de 2 000 euros mensuels. En prenant de l’assurance et avec une clientèle fidèle, certains franchissent rapidement le cap des 60 000 euros par an.
Le CIDJ rappelle qu’aucune grille officielle ne vient standardiser les salaires. Le décorateur freelance facture souvent à l’heure (environ 100 euros) ou construit des forfaits adaptés à la complexité du projet. Dès les premières années, le salaire moyen oscille entre 26 000 et 28 000 euros bruts par an, ce qui correspond à un revenu mensuel avoisinant les 2 200 euros. Les profils les plus dynamiques, qui multiplient les références et gagnent en visibilité, dépassent parfois la barre des 2 800 euros mensuels.
La majorité travaille sous le statut de profession libérale. Leur rémunération dépend alors du flux de missions et de leur nature. Autre option fréquente : un pourcentage du montant des travaux, variant généralement de 7 à 15 % selon la taille du projet ou la complexité de la prestation demandée.
En filigrane, le décorateur d’intérieur s’inscrit dans un métier mouvant : chaque chantier impose de s’approprier de nouvelles contraintes, de repenser des espaces, de jongler avec l’existant. Ce goût de la transformation, partout visible, reste le vrai moteur d’une carrière où rien ne ressemble jamais tout à fait au projet précédent.


